Flash 5 : un éclair de génie

 

Collez votre œil à l’écran et ouvrez vos oreilles : le web s’anime enfin et devient vraiment multimédia ! la déferlante Flash ne fait que commencer…

 

Souvenez-vous, c’était autrefois : les pages web étaient grises, immobiles et silencieuses, parfois enjouées d’une minuscule animation en quatre couleurs tournant en boucle…et il vous avait fallu une bonne minute pour voir apparaître l’œuvre guillerette ! triste époque !

Coup de théâtre en l’an 1996, Macromedia rachète un obscur logiciel de dessin et d’animation, lui fait subir un lifting et le rebaptise : Flash est né. L’éditeur mise sur la lenteur d’internet : La révolution visuelle doit passer par un nouveau format graphique ultra-léger, qui pourra être chargé à toute vitesse par les surfeurs pressés…malgré un lancement discret du logiciel, la mayonnaise prend, et les graphistes se ruent sur le nouveau petit génie ; les fonctionnalités du soft s’enrichissent de version en version, jusqu’à l’apogée de l’actuel Flash 5 : Shockwave-Flash est le maître du web !

 

SWF : les initiales du génie

Mais que fait Flash 5 pour mériter une telle aura ? le succès provient avant tout du concept de base : animer des images vectorielles (voir encadré) pour obtenir des fichiers ultra compacts en vue de la diffusion sur internet. Le créateur dessine donc directement dans le logiciel qui dispose de nombreux outils (figures géométriques, dessin libre, palette de couleurs, etc...), puis passe à la réalisation de l'animation : sur une ligne de temps, il suffit alors de poser des images-clé (par exemple : clé 1 : personnage bras en l'air, et 20 images plus tard :clé 2 :personnage bras baissés), et le soft se charge de calculer les dessins intermédiaires : le tour est joué; enregistrez le fichier au format .SWF, intégrez l'animation dans une page web, et celle-ci prend vie !

 

 

Vectoriel : le format poids-plume.

Deux combattants s’affrontent sur la toile : le format d’image bitmap, constitué d’une mosaïque de points (ce sont les photos, en général au format .jpg), et le format vectoriel, formé de lignes et de formes géométriques. Le bitmap autorise la restitution des images couleur complexes, mais produit des fichiers de grande taille. Le vectoriel lui, permet de créer des dessins ultra légers, très faciles à agrandir ou à déformer : ce double avantage le destine évidemment à l’animation et au web. Macromedia fût le premier à se lancer avec Flash, mais Adobe propose également un logiciel similaire : Livemotion, et la plupart des logiciels de création graphique permettent désormais d’enregistrer au format Flash (Ulead Cool3D, Illustrator, Freehand, etc…). La rançon du succès.

 

Des applications qui Flashent en ligne…

Rien n’arrête Flash : les fonctions avancées du logiciel permettent toutes les fantaisies. Au point que vous pouvez créer de véritables applications multimédia optimisées pour internet, comme des interfaces de navigation, des jeux, et même de véritables dessins animés : pour preuve, même le génial Tim Burton (L’étrange Noël de Mr Jack, Sleepy Hollow…), ex-animateur chez Disney- s’est laissé tenter par l’aventure en développant StainBoy pour le net !

Flash peut gober et assembler de très nombreux formats de fichiers : images, animations, et surtout sons (dont le fameux MP3…). Superpositions, collages, synchronisations… tout peut passer à la moulinette ; prenez la photo de votre voisin, faîtes-lui pousser des moustaches en temps réel, calez le dernier tube de Rika Zaraï comme bande son, et en route pour le succès sur la toile ! le résultat est toujours un fichier optimisé, lisible dans tous les navigateurs web. Netscape et Internet Explorer installent désormais le lecteur Shockwave-Flash en standard, preuve que  le SWF est devenu l’incontournable du web branché. D’ailleurs, les sites haut de gamme sont immanquablement « Flashés » : le format a l’avantage d’être unique, universel, et protégé (impossible de « récupérer » une création graphique Flash verrouillée !). Enfin, les maniaques de la programmation apprécient sans réserve le langage « ActionScript », qui pousse le logiciel au rang de Créateur sans limites…Un soft passionnant, autant pour le designer que pour le spectateur : allez, moteur !

Macromedia Flash 5. Version française. Prix : 3000 F

A voir :

. Le site officiel : http://www.macromedia.com/fr/software/flash/

. Le concurrent : http://www.adobe.fr/products/livemotion/splash.html/

. La référence des sites hi-tech (dont Tim Burton & StainBoy) : http://www.shockwave.com/ (lien “Stainboy”)

« Avant d’être un héros, avant d’être une légende, Stainboy était un bébé… ». La grande aventure avec Flash !