PAINT SHOP PRO 7

LA PALETTE DE COULEURS DU PEINTRE (2)

Paint Shop Pro n’est pas qu’une jolie boîte de crayons ; il cache en arrière-boutique un énorme stock de pots de peintures multicolores ! Il va falloir y mettre de l’ordre et trouver ce qui convient à notre palette; et si nos essais de couleur ne nous plaisent pas, nous pourrons toujours gommer, ou mieux : remonter le temps pour annuler un coup de pinceau malheureux !

Principes de la couleur

 

La lumière est à la base des couleurs ; elle est composée d’ondes électromagnétiques diverses dont les radiations visibles sont les couleurs perçues par nos yeux ; ces couleurs " de base " ( la lumière blanche décomposée sortant du prisme de Newton ! ): rouge, orange, jaune, vert, bleu, violet, apparaissent en fait sous forme d’un dégradé continu de couleurs, à la manière d’un arc en ciel. La couleur des objets résulte de l’absorption et de la réflexion plus ou moins intense et sélective du spectre lumineux par ces objets. (par exemple, une tomate absorbe toutes les couleurs du spectre, excepté le rouge qu’elle renvoie vers nos yeux).

En informatique, la synthèse des couleurs se base sur des principes de colorimétrie qui ont été créés afin de pouvoir identifier et manipuler les couleurs avec précision. On rencontre très couramment trois principaux types de gestion des couleurs dans les logiciels (certains proposent les trois, comble du luxe !).

-Méthode RGB (red, green, blue) ou RVB(rouge, vert, bleu) : datant de 1931,elle consiste à créer une couleur par le mélange des trois couleurs de base. On a généralement trois réglettes R, G, B à faire glisser jusqu'à obtention de la couleur désirée.(La méthode CMY (cyan magenta,yellow), repose sur le même principe mais avec des couleurs de base différentes.)

-Méthode HSL (hue, saturation, luminosity) ou TSL (teinte, saturation, luminosité) : créée par Munsell, elle permet des réglages fins et assez intuitifs (souvent par réglettes) de ces trois paramètres.

-Méthode Pantone(PMS) : plus prosaïquement, cette méthode repose sur le référencement de 747 couleurs dans un nuancier destiné à faciliter la vie aux imprimeurs (chaque couleur correspond à un mélange précis d’encres de base).Ceci permet d’assurer une continuité parfaite des couleurs tout au long d’un processus de création de documents : les couleurs imprimées sont celles qui ont été choisies par l’infographiste !

PSP7 propose une combinaison des deux premières méthodes, pour pouvoir créer rapidement les couleurs désirées.

 

La création des couleurs
Cliquez sur l’un des deux rectangles de couleur à droite (ceux qui indiquent la couleur d’avant et d’arrière plan), sous la fenêtre de palette avec le bouton gauche de la souris. Une fenêtre apparaît ("color"), avec un cercle de couleur entourant un carré, et diverses indications numériques...

Choisissez une couleur dans le cercle (qui représente les teintes du système HSL/TSL), puis affinez votre choix en faisant glisser le réticule sur la surface du carré (qui reprend les paramètres de saturation et luminosité). En résumé, on choisit une couleur (ex : Vert), puis on règle la saturation (vert dilué ou vif) et la luminosité (vert clair ou vert foncé). A noter que chaque coin du carré correspond à une valeur maxi ou mini de saturation ou luminosité. La couleur créée figure dans le cadre " current color " (couleur courante), et est en vis à vis avec l’ancienne couleur (" old color "). Dans ce cadre, figurent aussi les références numériques RVB et HSL, ainsi que la référence HTML de la couleur (pour les codeurs de pages web).

En haut à gauche de la fenêtre " color ", vous avez accès à 48 couleurs préréglées ; juste en dessous, une banque de 16 cases vides vous permet de mémoriser des couleurs pour votre usage personnel (" custom colors "). Pour cela réglez votre couleur puis cliquez simplement sur add custom, ou cliquez avec le bouton droit de la souris dans le réticule du carré, et, en maintenant le bouton enfoncé, déposez votre couleur dans l’une des cases (vide ou non, ce qui permet de remplacer une couleur personnalisée). Pour utiliser la couleur créée, cliquez sur OK. Choisissez un outil de dessin (pinceau, crayon), attribuez-lui éventuellement une texture , et coloriez votre dessin en variant les tonalités pour lui donner du relief. Utilisez l’outil loupe pour les finitions de détail.

Prélever une couleur dans l’image

Il vous arrivera très souvent d’avoir besoin d’une couleur déjà existante dans l’image, surtout dans le cas des retouches de photographies ; pour effacer, par exemple, d’un coup de souris, un fil électrique hideux sur un beau ciel bleu , ou simplement revenir sur une portion d’image qui vous semble imparfaite.

Pour cela, cliquez sur l’icône " pipette " dans la barre d’outils à gauche de l’écran. Votre curseur prend la forme... d’une pipette ; promenez-là sur la surface de votre image, et vous verrez que le carré de référence couleur (à droite de l’écran) affiche en permanence la couleur sur laquelle vous vous trouvez ; cliquez pour valider votre choix. (bouton droit ou bouton gauche de la souris ). Pour dessiner et colorier, n’oubliez pas de re-sélectionner l’outil pinceau ! et utilisez votre couleur. Vous pouvez échanger en permanence les couleurs d’avant et d’arrière-plan en cliquant sur la petite flèche d’inversion située sous vos rectangles de couleur.(barre d’outil des couleurs à droite).

 

Créer des dégradés de couleur

 

L’un des avantages des logiciels graphiques est qu’ils permettent de créer des dégradés de couleurs parfaits très facilement ; choisissez soigneusement les deux couleurs d’avant et d’arrière-plan, qui vont servir à PSP6 à créer votre dégradé. Le Control Palette étant toujours actif, cliquez sur l’icône d’outil de remplissage (un petit pot de peinture penché, laissant tomber une goutte), à gauche de l’écran. Diverses options apparaissent dans la fenêtre de contrôle de l’outil : vous pouvez choisir un mode de remplissage " uniforme " (solid color), " par motif " (pattern), ou par dégradés selon quatre méthodes (Linéaire, Rectangulaire, Radiale, ou " plein soleil " (sunburst). Choisissez un type de remplissage, et cliquez sur options ; réglez le décentrage des couleurs, et validez par OK. Expérimentez divers réglages avec la fenêtre de prévisualisation .Vous n’avez plus qu’à pointer le curseur sur la zone à remplir avec le dégradé, et à cliquer !

Si vous cliquez avec le bouton gauche de la souris, votre dégradé se dépose avec la couleur d’arrière-plan en premier (exemple : vert au centre....orange vers la périphérie), et inversement avec le bouton droit de la souris.

Attention, le remplissage se fait dans la totalité d’une zone fermée, ce qui signifie que si votre surface à remplir recèle un " trou ", même d’un pixel, la couleur se répandra de proche en proche jusqu'à être bloquée par une ligne " fermée ". Ainsi, parfois, le dégradé que vous vouliez limiter à une toute petite zone va se répandre... jusqu'à envahir toute l’image ! dans ce cas, agrandissez la zone avec l’outil loupe, et vérifiez l’intégrité du contour ; annulez votre précédent remplissage (undo, voir ci-après), et recommencez le remplissage. Vous pouvez utiliser cet outil pour colorier le chapeau du peintre.

 

 

Remplir avec un motif

 

L’utilisation du remplissage par des motifs est légèrement différente ; Avant de sélectionner l’outil de remplissage, il faut d’abord cliquer sur l’outil de sélection (outil extrêmement important dont nous reparlerons), qui est représenté par un rectangle en pointillés noirs (barre d’outils à gauche). Avec le curseur en croix, créez un rectangle sur votre image (cliquez-maintenez le bouton gauche de la souris, et déplacez celle-ci vers le bas droit de l’image) : vous devez maintenant avoir une zone délimitée rectangulaire en pointillés mobiles.

Cliquez sur l’outil de remplissage, et sélectionnez le réglage " Pattern "(motif), puis Options. Dans new pattern source, sélectionnez current pattern (sélection active en cours). La zone que vous avez définie apparaît dans la zone de prévisualisation. Validez par OK.

 

Utilisez à nouveau l’outil de sélection, pour définir dans votre image la zone ou vous voulez que votre motif soit reproduit. Cliquez sur l’outil de remplissage, puis cliquez dans la zone définie : celle-ci se remplit avec le motif. Selon la taille de la zone active, le motif sera répété en juxtaposition plusieurs fois.

A vous d’imaginer les possibilités de cet outil : la création aisée de textures répétitives, comme le tissu d’une chemise à carreaux, le dessin d’un sol carrelé à partir d’un seul carreau, etc...

Il est évidemment possible d’appliquer dans notre image un motif puisé dans une autre fenêtre. Pour cela, créez un nouveau projet de 20x20 pixels, dessinez l’aspect d’une petite portion de cannage. Effectuez les opérations ci-dessus, en prenant soin de désigner votre cannage comme motif à utiliser.(voir chapeau du peintre)

De la même façon, il est possible de limiter le remplissage en dégradé à une zone définie du dessin, simplement en activant une zone de votre choix à l’aide de l’outil de sélection.

En règle générale, si une sélection est active dans l’image (zone limitée par des pointillés mobiles), l’ensemble des opérations de dessin se fera uniquement sur cette zone.

 

Gommer et revenir en arrière

 

Toutes ces expérimentations ont dû passablement salir et raturer votre page ; rassurez vous, il existe plusieurs façons de remédier à cela.

La gomme permet d’effacer certaines zones du dessin, de la même façon qu’une gomme réelle. Cliquez sur l’outil gomme(barre d’outils à gauche), choisissez la couleur de fond (assignée à l’arrière plan) de votre dessin (dans notre cas : blanc), et gommez avec le bouton gauche de la souris. Il est possible d’affecter des caractéristiques personnalisées à la gomme via la fenêtre de paramétrage des outils (idem pinceaux) : textures, et taille, pression, etc...cela donne des effets de trouble, de brume, d’évanouissement (par exemple : texture Marbre associée à la gomme).

Autre façon d’effacer les faux pas : l’indispensable UNDO/REDO.(défaire/refaire). Après votre dernière action, déroulez le menu Edit/Undo : votre dernière action est annulée, et votre dessin reprend l’aspect du neuf ! si, en définitive, le coup de crayon n’était pas si mal que ça : déroulez Edit/Redo, et votre dernière action est remise en état. A noter que le nombre de UNDO successifs est paramétrable dans les préférences du programme : file/ préférences-general program preferences/ onglet undo (une valeur de 4 à 6 undo est généralement suffisante).Activez la gestion du Redo, qui vous économisera des efforts...mais attention ! ces fonctions sont gourmandes en mémoire !

Enfin, vos différentes actions sur le dessin sont suivies à la trace par PSP6, qui enregistre en continu un historique des UNDO. Pour le visualiser, déroulez le menu edit/undo history... : l’ensemble des actions et outils utilisés est listé, la dernière action figurant en haut de liste. Cliquez sur l’action que vous voulez annuler, puis sur undo : votre dessin reprend son état initial.

Pour une sécurité maximale, vous pouvez aussi effectuer régulièrement des sauvegardes sur disque de votre travail en étapes successives : le crayonné (peintre1.psp), le début de mise en couleurs (peintre2.psp), les finitions (peintre3.psp), etc...vous créez ainsi votre propre historique de l’évolution du dessin, et cela peut vous permettre de le retravailler ultérieurement, au stade de votre choix.

A l’aide de ces techniques de base, vous allez déjà pouvoir arriver à des résultats très intéressants, d’autant plus que vous avez un droit à l’erreur quasiment illimité. Mais les fonctionnalités de PSP7 ne s’arrêtent pas là ; la gestion de plusieurs couches de dessin (layers), les outils de sélection de portions d’images, et diverses manipulations purement " numériques " (filtres), ainsi que des outils précieux (formes géométriques , courbes, retouche, outil texte, etc...) vont décupler vos talents et parfaire votre œuvre, ce que nous verrons dans un prochain opus...

 

. Plate-forme : PC Pentium III 550

. Configuration : 256Mo mémoire, Windows 98SE/2000, carte graphique 32 Mo 32bits.

Retour page tutoriaux I Haut de Page